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LES TROUBLES EN IRAN DÉCLENCHENT L'EXPLOSION DE FAKE NEWS

Certaines Des Accusations Les Plus Incendiaires Portées Contre Le Gouvernement Iranien Par Les Grands Médias, Les Célébrités Influentes Et Les Dirigeants Occidentaux Au Cours Des Derniers Mois Ne Sont Guère Plus Que Des Fabrications.
Et la plupart restent non corrigés.

Les manifestations en Iran qui ont apparemment commencé en réaction à la mort d'une femme en garde à vue en septembre 2022 ont suscité une opposition internationale sans précédent à son gouvernement, non seulement de la part des suspects occidentaux, israéliens et saoudiens habituels, mais aussi des influenceurs célèbres des médias sociaux sans historique précédent de commenter les affaires iraniennes.

L'Iran est désormais la cible d'une guerre de l'information soigneusement coordonnée dans le seul but de susciter un soutien international au changement de régime par tous les moyens - que ce soit par des sanctions, une insurrection armée, une intervention militaire ou une combinaison des trois.

Devant un public en grande partie non critique de milliards d'abonnés admiratifs d'Instagram qui ne parlent pas farsi et n'ont que peu ou pas de compréhension de la politique ou de la culture iranienne, une collection d'acteurs hollywoodiens, de rockeurs déchus et de top models ont publié des messages viraux décrivant des abus épouvantables de manifestants par les forces de sécurité iraniennes, y compris des démolitions de maisons en représailles et des massacres purs et simples.

Alors que les médias occidentaux, de la BBC au New York Post, ont publié une série de rapports accusant l'Iran d'avoir tué plus de manifestants que de civils tués par la Russie en Ukraine, les experts des groupes de réflexion et les dirigeants des gouvernements de l'OTAN ont affirmé que Téhéran avait condamné 15 000 personnes à mort simplement pour avoir participé à des manifestations anti-gouvernementales.

Ces histoires horribles sembleraient certainement légitimer les appels au changement de régime, mais il y a juste un problème : ce ne sont que des histoires.

En effet, certaines des accusations les plus incendiaires portées contre le gouvernement iranien par les médias traditionnels, les célébrités et les dirigeants occidentaux au cours des derniers mois ne sont que des fabrications, tandis que d'autres manquent de contexte critique qui amortit leur impact. Et comme nous le verrons, peu, voire aucun, des faux rapports et des fausses publications sur les réseaux sociaux ont été retirés ou corrigés par les vérificateurs officiels des faits.

Les exemples de désinformation sur le changement de régime énumérés ci-dessous ne représentent qu'un instantané de la guerre de propagande lancée contre l'Iran depuis que les manifestations et les violentes émeutes antigouvernementales ont éclaté en septembre 2022. Pris ensemble, cependant, ils révèlent le refus quasi total des médias d'entreprise et des médias sociaux. vérificateurs des faits pour exercer même les normes d'intégrité les plus élémentaires chaque fois que le gouvernement iranien est visé.

Le 18 novembre, BBC Persian a publié une image Instagram et Facebook montrant une foule d'Iraniens applaudissant lorsqu'un véhicule a été incendié. "La répression sanglante des manifestations a fait autant de morts que la guerre en Ukraine", lit-on dans le titre persan de la BBC.

Il s'agissait, au mieux, d'un acte de faute professionnelle journalistique, car le titre hyperbolique n'était expliqué que dans le troisième paragraphe de l'article de la BBC comme faisant référence à deux plages de dates entièrement différentes et arbitrairement choisies pour l'Iran et l'Ukraine. La BBC a poursuivi : "Comme le rapportent les organisations de défense des droits de l'homme, entre le 22 septembre et le 17 octobre, 224 manifestants sont morts en Iran et en Ukraine entre le 1er septembre et le 25 septembre, 216 citoyens ukrainiens sont morts en Ukraine". Quelles «organisations de défense des droits de l'homme» ont fourni ces statistiques formulées de manière vague n'ont pas été précisées, mais il était clair que les plages de dates étaient choisies avec soin.

Selon cette même logique déformée, la BBC aurait pu affirmer que "plus de manifestants ont été tués aujourd'hui en Iran qu'il n'en est mort pendant la Première Guerre mondiale", avec quelques éclaircissements ultérieurs cachés par une obscure note de bas de page liée à un astérisque expliquant qu'ils ne faisaient référence qu'au seul jour de la trêve de Noël en 1914.

L'Iran, pionnier de la technologie du voyage dans le temps

CNN a faussement affirmé que la maison familiale d'une grimpeuse iranienne, Elnaz Rekabi, avait été démolie en guise de punition pour sa participation sans hijab à une compétition sud-coréenne le 15 octobre 2022.

Rekabi, membre de l'équipe nationale iranienne, s'est exprimé après la compétition sud-coréenne et a expliqué que ne pas porter de foulard n'était pas intentionnel - en raison d'une compétition précipitée - et ne signifiait pas une déclaration politique. Des sites Web en anglais ont commencé à publier des articles selon lesquels Rekabi avait été enlevée et que sa maison familiale avait été détruite par le «régime» en guise de représailles. La BBC, The Guardian, Le Monde et d'autres avaient affirmé que Rekabi avait disparu, tout en s'inquiétant de sa localisation. La vague de désinformation a incité l'ambassade d'Iran à se tourner vers Twitter pour corriger le dossier. Rekabi a ensuite annoncé sur Instagram qu'elle allait très bien et qu'elle rentrait chez elle.

Le New York Post a publié peut-être la fausse nouvelle la plus embarrassante sur la supposée disparition de Rekabi. Le tabloïd appartenant à Murdoch s'est appuyé sur les tweets de la journaliste supposément bien connectée de BBC Persia, Rana Rahimpour, comme source de son article désormais discrédité. Et il semble que le New York Post n'ait pas remarqué que Rahimpour avait supprimé tous les tweets auxquels elle était liée dans l'article. Alors que Rahimpour a affirmé que des «officiels iraniens» avaient caché Rekabi, en réalité, elle a volontairement pris un vol avec des entraîneurs de sa propre équipe nationale et est rentrée chez elle.

Quant à la destruction de sa maison familiale chérie, les médias locaux iraniens ont affirmé que le bâtiment de 30 mètres carrés faisait partie d'une structure de 120 mètres carrés construite illégalement sur une propriété réservée à d'autres usages et appartenant au frère de Rekabi, et non d'une maison familiale.

Exactement un an avant le concours, le 18 octobre 2021, le frère de Rekabi a commencé à recevoir des avis de violation de zonage du groupe de travail agricole de la province de Zanjan. Le chef de la justice de la province de Zanjan a annoncé le 25 mai que l'accusé "avait retiré 90 mètres carrés de 'changement d'utilisation' non autorisé et 30 mètres carrés restaient non autorisés". Parce que la violation n'a pas été résolue, le bâtiment a été démoli le 11 juin - quatre mois avant le dysfonctionnement de la garde-robe.

Les images de la démolition montrent de l'herbe verte et un feuillage vibrant sur les arbres autour de la maison, indiquant qu'elle a eu lieu en juin – pas en novembre, quand il fait souvent sous le point de congélation et que les feuilles sont tombées. De toute évidence, l'événement a été une expérience traumatisante pour le frère de Rekabi, et n'est pas lié au hijab manquant de sa sœur ou à tout autre événement futur.

Si la version des événements de CNN est en quelque sorte vraie, on ne sait pas pourquoi ils n'ont pas rendu compte des pouvoirs de voyage dans le temps du gouvernement iranien.

15 000 manifestants condamnés à mort ? Trudeau et des célébrités d'Hollywood dénoncent l'Iran sur la base d'une fausse histoire

Rejoint par les éminents universitaires iraniens Viola Davis , Elijah Wood et Sophie Turner, ainsi que par le boomer Peter Frampton, pionnier de la talk box de la guitare, le premier ministre canadien et représentant du Forum économique mondial à Ottawa, Justin Trudeau, a publié un graphique sur les réseaux sociaux affirmant que l'Iran "condamne à mort 15 000 manifestants - comme une 'dure leçon' pour tous les rebelles."

Une histoire de Newsweek poussant l'affirmation extraordinaire selon laquelle l'Iran avait condamné à mort 15 000 personnes pour avoir manifesté est immédiatement devenue virale sur les réseaux sociaux. Pourtant, cette affirmation a été démentie même par des «vérificateurs des faits» officiels normalement hostiles au gouvernement iranien. Il s'agit notamment de la BBC, The Guardian, Time Magazine. Alors que d'autres célébrités intervenant soudainement dans les affaires iraniennes ont supprimé leurs messages, le tweet d'Elijah Wood exprimant son horreur face à la statistique totalement fabriquée de 15 000 manifestants condamnés reste actif, avec plus de 6 000 likes.

La base de cette pile de désinformation était une demande officielle du parlement iranien appelant à des mesures plus strictes exclusivement contre les émeutiers violents. Il se lisait comme suit : « 227 [sur 290] députés ont demandé au pouvoir judiciaire de répondre fermement aux provocateurs lors des récentes émeutes… Nous, les représentants de cette nation, demandons à tous les responsables du pays, y compris le pouvoir judiciaire, de traiter dès que possible avec les 'muharibs', qui comme ISIS ont utilisé toutes sortes d'armes pour attaquer les gens et leurs biens, d'une manière qui enseigne aux autres une leçon conformément à la loi […] afin qu'il soit prouvé à tout le monde que les vies, les propriétés, la sécurité et l'honneur de notre cher peuple sont les lignes rouges de cet établissement et il ne transigera avec personne sur ces questions.

Muharib, un terme spécifiquement utilisé pour définir une infraction pénale grossièrement traduit par « voyou armé », est distinct d'une référence aux manifestants ; il se réfère spécifiquement aux personnes portant des armes et se livrant à des activités violentes. Selon les statuts juridiques, les muharibs doivent être exécutés ou exilés.

La demande essentiellement symbolique du parlement iranien au pouvoir judiciaire ne faisait pas référence aux manifestants, et la loi actuelle pour punir le « vol à main armée » ne nécessitait pas d'exécution. En réponse à la demande, un membre de la justice iranienne a répondu avec irritation en déclarant : « Vous devriez me demander d'appliquer la loi, et non de me dicter les nuances de ce qu'il faut faire ou ne pas faire.

Alors, d'où vient l'affirmation totalement fausse de 15 000 Iraniens condamnés à mort pour avoir simplement protesté contre leur gouvernement ?

Omid Memarian, un émigré iranien employé par l'organisation Dawn MENA fondée au nom du défunt agent de la CIA Jamal Khashoggi, a été le premier à tweeter sur les 15 000 inexistants.

Son tweet a rapidement été suivi par celui de Karim Sadjadpour, qui a affirmé sans la moindre preuve que l'Iran avait emprisonné 15 000 manifestants. Sadjadpour est un militant anti-gouvernemental iranien basé à Beltway, employé par le Carnegie Endowment financé par l'OTAN .

Malgré le fait que Memarian et Sadjadpour résident bien en dehors de l'Iran, dépendant entièrement des institutions impériales américaines d'élite pour leur subsistance, Reader Supported News a affirmé qu'ils étaient "des personnalités éminentes en Iran... appelant à une réponse des gouvernements étrangers".

La petite fille qui est morte trois fois

Le 28 septembre, l'auteur milliardaire de fantasy pour enfants JK Rowling a retweeté un message qui se lisait comme suit : « Un père iranien déchirant qui avait promis de vivre assez longtemps pour danser au mariage de sa fille finit par danser à ses funérailles après qu'elle a été tuée par la police des mœurs iranienne pour ne pas avoir couvert ses cheveux. Le tweet viral était accompagné d'un clip vidéo de la série dramatique azerbaïdjanaise "Ata Ocagi" (Cœur du père) de 2018 .

Cette même scène a été utilisée pour manipuler les émotions dans les récits utilisés pour faire avancer à la fois les restrictions de Covid et le changement de régime syrien.

Imaginez simplement être tué par le «régime» syrien, puis succomber au Covid avant d'être cruellement abattu par les services de sécurité de l'ayatollah. Rares sont ceux qui ont subi des morts aussi horribles et multiples aux mains d'autant d'ennemis officiels et de menaces virales. Le record de réincarnation ne pourrait être battu que si la fausse fille morte se relève juste pour être éliminée une quatrième fois dans une opération de l'OTAN dirigée par Lord Voldemort.

Interdiction imaginaire des noms kurdes par un expert de l'ONU sur l'Iran

Lors d'une conférence de presse aux Nations Unies en novembre 2022, le rapporteur spécial de l'ONU sur la situation des droits de l'homme en République islamique d'Iran, Javaid Rehman, a faussement affirmé que l'Iran interdisait l'enregistrement des noms kurdes.

En réalité, le registre officiel des noms en ligne du gouvernement iranien montre qu'au moins 5686 personnes ont enregistré leur nom sous le nom de Zhina, qui était le nom kurde de Mahsa Amini. Rehman a déclaré :

« Au sujet du Kurdistan et de la question du Kurdistan, comme vous le savez, le peuple kurde historiquement et en termes contemporains a été privé de ses droits humains fondamentaux. Et je vais juste vous donner un exemple : Zhina est un nom kurde mais elle n'a pas été autorisée à utiliser ce nom sur le registre national parce que l'État n'autorise pas l'identité kurde ou l'expression kurde sous quelque forme que ce soit »,

Ci-dessous, une capture d'écran du répertoire du registraire officiel des noms en Iran montrant qu'au moins 5686 personnes ont été nommées Zhina, et que c'est toujours un nom valide.

L'ancien footballeur Ali Karimi réussit un triplé de mensonges flagrants

Une ancienne star du football iranien avec 14,4 millions de followers sur Instagram nommé Ali Karimi a joué un rôle particulièrement influent dans les troubles actuels dans son pays natal. Il a également contribué à trois mensonges largement diffusés. Malgré son manque de crédibilité, Karimi, qui ressemble à Scrooge, a été chaleureusement accueilli par le président allemand cette semaine dans le but de renforcer le soutien aux troubles.

Ali a affirmé que la photo ci-dessous montre un manifestant iranien abattu par une mitrailleuse lourde DShK. Le Dushka ou DShK 1938, tire des obus de 12,7 × 108 millimètres, qui sont près de 10% plus gros que les obus de calibre .50 qui sont si dévastateurs que leur onde de choc peut causer des dommages neurologiques mortels.

La fausse image d'Ali a été immédiatement démystifiée par l'un de ses propres fans (voir le texte ci-dessus entouré en rouge). "J'aimais et j'aime toujours Ali Karimi", a déclaré le fan, "mais pour être honnête, c'est une photo de mon ami dans le village voisin, après qu'il ait eu un accident de moto il y a quelques mois". Le fan a ensuite posté la photo sur le côté droit et a déclaré: "C'est la photo complète de mon propre téléphone."

L'homme sur la photo s'avère être Ali Hamidvand, un habitant du village de Varineh dans la province de Hamedan. Sa jambe a été amputée après un accident de moto survenu le 13 juillet 2022. Dans une interview de décembre 2022 , un Hamidvand indigné a demandé à la justice de prendre des mesures contre Ali Karimi, l'accusant d'exploiter une photo d'Hamidvand pour faire avancer sa cynique campagne de changement de régime. Hamidvand a déclaré que Karimi l'avait déshonoré, lui et sa famille, lors d'une expérience angoissante et traumatisante.

Ensuite, Ali Karimi a pris des images d'un attentat à la bombe à Kaboul, en Afghanistan, en 2016 et les a faussement dépeintes comme un massacre parrainé par l'État iranien dans la ville kurde de Javanrood, en Iran.

Dans un autre cas de tromperie flagrante, Karimi a arraché une photo de la collecte de fonds des vacances de 2012 d'un organisme de bienfaisance pakistanais montrant une jeune fille désemparée berçant son jeune frère sur ses genoux au milieu d'une vague de chaleur torride, et a faussement décrit son contenu comme représentant des enfants baloutches, maltraité par les forces de sécurité iraniennes. Il a écrit : « Les droits de ces personnes ont toujours été bafoués tout au long de leur vie. Ils ne méritaient pas de balles. #MonIran #Sistan_Balouchistan ».

Une personne décédée inexistante s'avère être un rappeur iranien vivant

Une personne nommée Nadia Arefani a été présentée comme une victime de la violence meurtrière des forces de sécurité iraniennes. Cependant, les images d'Arefani circulant sur les réseaux sociaux dépeignent un rappeur iranien pas très célèbre, mais toujours très vivant, connu sous le nom de Niloufar. Et Arefani elle-même n'existe peut-être même pas du tout.

La photo de Niloufar a été partagée pour la première fois par un utilisateur de Twitter qui avait encouragé les Iraniens à prendre les armes contre leur gouvernement, dépeignant l'insurrection violente comme la voie vers la liberté et l'indépendance. Affirmant que la photo de la tête représentait une personne nommée Nadia Arefani, l'utilisateur de Twitter a déclaré qu'elle avait été tuée par la police iranienne. La revendication a ensuite été promue sur le compte Twitter du Comité des femmes NCRI, une filiale de la secte MEK soutenue par les Saoudiens et les Israéliens, qui se consacre ouvertement à fomenter un changement de régime en Iran. De nombreux utilisateurs de médias sociaux ont rapidement souligné que la personne représentée dans le message était une musicienne de rap iranien nommée Niloufar .

Bryan Adams ment sur l'arrestation d'un chanteur iranien

Le chanteur de ballades pop-rock délavées des années 1980, Bryan Adams, a affirmé que son ami supposé, le chanteur iranien Sirvan Khosravi, "a été arrêté en Iran pour avoir soutenu le mouvement des droits des femmes contre le meurtre de Mahsa Amini et la règle selon laquelle les femmes ne sont pas libres de porter un hijab comme ils le souhaitent.

Le tweet d'Adams a obtenu près de 9 000 likes, même s'il a tagué le mauvais compte – un œuf au hasard avec 31 abonnés – suggérant qu'il ne connaissait pas aussi bien Khosravi qu'il le prétendait.

Le tweet d'Adam a incité Khosravi à se rendre sur son compte Instagram pour corriger le dossier. Il a déclaré que lui et son frère Zaniar n'avaient jamais été détenus par les services de sécurité iraniens ni emprisonnés : « Zaniar et moi ne sommes pas détenus, ne vous inquiétez pas. Notre plus grande richesse est votre soutien et votre amour. Soyez assuré que nous vous soutiendrons dans toutes les conditions.

Les "rent-a-crowds" d'un think tank de l'OTAN

Barbara Slavin, l'ancienne directrice de "l'Initiative pour l'avenir de l'Iran" au Conseil de l'Atlantique parrainé par l'OTAN et l'Arabie saoudite, a affirmé que les rassemblements massifs organisés à travers l'Iran pour soutenir le gouvernement représentaient des "rent-a-crowds" remplis de personnes désespérées auxquelles on a "promis" un déjeuner gratuit pour scander ces slogans fatigués ».

L'idée que les rangs des rassemblements pro-gouvernementaux sont gonflés en raison de l'attrait des boissons ou des collations gratuites distribuées par le gouvernement est un trope récurrent répété dans les médias traditionnels depuis la révolution iranienne de 1979. Ce qui n'est jamais mentionné, cependant, c'est que dans l'ensemble lors de rassemblements publics, il est courant que des individus offrent des boissons et de la nourriture en signe d'hospitalité et de piété religieuse. De plus, dans un système théocratique comme celui de l'Iran, le gouvernement représente une institution religieuse, ce qui ne le rend pas différent d'une église fournissant du café et des beignets gratuits. Des millions d'Américains vont-ils à l'église chaque semaine simplement pour les rafraîchissements gratuits ?

L'événement le plus sous-estimé au monde est peut-être le pèlerinage d'Arbaeen, au cours duquel plus de 25 millions de personnes marchent pendant des jours, sur plus de 80 kilomètres, de Najaf à Karbala. Le long du parcours, ils ont droit à de la nourriture gratuite « copieuse », des boissons gratuites et un hébergement gratuit fourni principalement par des Iraniens. Tout cela se déroule dans le contexte de la même tradition culturelle que les médias occidentaux interprètent à tort pour délégitimer les protestations pro-gouvernementales massives de l'Iran.

Cependant, contrairement au pèlerinage d'Arbaeen, il n'existe aucune preuve photographique de la distribution de nourriture lors des récents rassemblements massifs pro-gouvernementaux en Iran - pas un food truck en vue. Un rassemblement de 100 000 personnes nécessiterait environ 11 tonnes de nourriture (à 100 grammes par portion) pour être accueilli, ce qui rendrait les images de distribution de nourriture impossibles à ignorer. Pourtant, l'affirmation paresseuse de Slavin n'était pas accompagnée d'une seule preuve visuelle. Elle n'a pas non plus expliqué comment la nourriture gratuite était suffisante pour motiver les Iraniens à descendre dans les rues pour leur gouvernement au milieu de tempêtes de neige intenses.

Euronews rapporte des fusillades sur des manifestants à travers l'Iran et ne produit aucune preuve

Le site persan d'Euronews a publié une série d'images aléatoires alléguant que les forces de sécurité iraniennes avaient ouvert le feu sur des manifestants à travers le pays.

Selon Euronews, « des informations circulant sur les réseaux sociaux » indiquaient que des manifestations avaient eu lieu à Téhéran et dans d'autres villes, dont Ispahan, Arak et Sanandaj. Il a ensuite affirmé que "certains autres utilisateurs ont également signalé des fusillades autour de la place Azadi ainsi qu'à Ispahan et dans des villes de l'ouest du pays".

Comme on le voit ci-dessous, le rapport d'Euronews contenait des mises en garde révélatrices telles que "basées sur des informations publiées sur les réseaux sociaux" ; « Euronews ne peut pas vérifier l'authenticité de l'information » ; et "on dit que" les affrontements ont eu lieu.

Bien qu'Euronews n'ait aucune preuve à l'appui de ses affirmations incendiaires, rien ne semblait empêcher ses rédacteurs de les imprimer. Parce que dans une culture médiatique occidentale débordante de fanatisme pour le changement de régime, les nouvelles comptent moins que le récit.
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